L’accord stratégique permettra d’offrir de nouvelles solutions de paiement aux commerçants, et de fluidifier le paiement pour les clients de Google.
Après avoir lancé, en 2022, son programme “Move to Cloud”, Worldline entend accélérer sa transformation numérique en profitant de l’infrastructure de Google Cloud. Les deux multinationales ont annoncé, ce mardi 16 janvier, la conclusion d’un partenariat stratégique qui fera de Worldline l’un des principaux fournisseurs de services de paiement de Google en Europe.
Elargir les méthodes de paiement prises en charge
En combinant leurs technologies, Google et Worldline pourront proposer de nouvelles offres de paiement aux commerçants et accélérer la mise sur le marché de nouvelles solutions. “Notre partenariat avec Worldline souligne le large éventail d’opportunités que la technologie cloud sécurisée et fiable, l’analyse des données et l’IA peuvent apporter aux commerçants et aux institutions financières”, souligne Thomas Kurian, PDG de Google Cloud.
Un accord qui bénéficiera également aux clients de Google Cloud, mettant à leur disposition des options de paiement plus poussées, un élargissement des méthodes de paiement prises en charge, une meilleure conversion transfrontalière et une expérience client plus ergonomique.
L’accord prévoit également l’exploitation par Worldline des capacités d’IA développées par Google afin de développer de nouveaux services de paiement. “Pour […] ne pas se contenter de répondre aux attentes des clients, mais les anticiper, il est essentiel d’associer notre ADN Paytech aux capacités technologiques d’un véritable leader sur le marché”, avance Gilles Grapinet, directeur général de la firme ayant réalisé 4,4 milliards d’euros de chiffres d’affaire en 2022.
Un rebond pour la firme française ?
Fondé en 1972, Worldline s’est affirmé comme le leader mondial de la sécurisation des paiements et transaction, avec sa présence dans plus de quarante pays. Après avoir gagné son indépendance vis-à-vis d’Atos, la firme a fait parler d’elle ces derniers mois en raison de multiples déconvenues.
Tout d’abord, avec une chute vertigineuse en Bourse, en octobre dernier : -59%, à 9,42 euros, soit son niveau le plus bas enregistré depuis qu’elle y est entré en 2014. Puis en novembre, avec deux pannes successives bloquant le paiement par carte bancaire dans de grandes enseignes, telles que Fnac-Darty ou Monoprix. Le 18 décembre 2023, la société avait ainsi été contrainte de sortir du CAC40.