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Mercury en crise ? Les FinTechs africaines répondent aux besoins des startups

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Dans un contexte où les startups africaines se retrouvent face à des défis de conformité bancaire inattendus, plusieurs fintechs innovantes émergent pour proposer des solutions adaptées.

Suite à l’annonce de Mercury, qui a bouleversé les opérations de nombreuses entreprises en restreignant l’accès à leurs comptes, des acteurs comme Raenest, Leatherback et Vesti s’activent pour séduire les fondateurs en quête de nouvelles options. Ces fintechs se positionnent comme des partenaires de confiance, capables de garantir un accès stable et sécurisé aux services bancaires aux États-Unis et au Canada.

Les dirigeants de ces fintechs rapportent un intérêt croissant de la part des fondateurs, certains d’entre eux ayant même pris l’initiative de les contacter directement. Ibitade Ibrahim, PDG de Leatherback, explique que l’engouement est tel que son LinkedIn a connu une forte augmentation d’activité, avec 50 startups en cours d’engagement pour l’ouverture de comptes bancaires américains. “Mon LinkedIn a explosé depuis l’annonce, même sans aucun mouvement de ma part de mon équipe marketing”, a-t-il dit.

Pour attirer ces startups, Raenest et Graph ont lancé des campagnes de marketing percutantes, mettant en avant des avantages compétitifs tels que l’intégration rapide et des frais réduits sur les transferts internationaux. Victor Alade, PDG de Raenest, souligne l’importance d’offrir des solutions immédiates pour répondre aux besoins urgents des entreprises, en particulier celles qui dépendent de transactions internationales. “Nous offrons également des avantages comme l’intégration le jour même avec deux cartes USD gratuites et sans frais sur les transferts internationaux au cours des deux premiers mois”, confie-t-il à TechCabal lors d’un appel.

Ces offres attirent l’attention des fondateurs, mais certains hésitent encore, craignant une fiabilité insuffisante. La nécessité d’accéder à des services bancaires efficaces dépasse le simple désir d’options. Pour de nombreuses startups africaines, la gestion de leurs fonds est essentielle pour maintenir leurs opérations et payer des frais fréquents aux plateformes comme Stripe et PayPal.

Un fondateur du secteur e-commerce, ayant changé de banque pour Brex, illustre ce besoin : ”Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre brusquement l’accès à nos comptes.” Cette quête de sécurité financière souligne l’urgence de trouver des partenaires fiables dans un environnement volatile.

Les fintechs comme Leatherback et Vesti exploitent leur réseau de relations avec des banques américaines pour rassurer les fondateurs sur la stabilité de leurs services. Ibatide Ibrahim mentionne que Leatherback a établi des partenariats avec 60 banques locales en Amérique et en Inde, démontrant ainsi leur engagement à respecter les normes de conformité requises. Cette approche basée sur la confiance et la transparence est essentielle pour fidéliser les startups en quête de solutions bancaires durables.

Alors que les fondateurs explorent leurs options à la suite des récents changements chez Mercury, il est encore prématuré de déterminer si ces nouvelles fintechs parviendront à s’imposer sur le marché. Cependant, l’enthousiasme manifesté par les startups pour les alternatives proposées suggère une évolution prometteuse dans l’écosystème bancaire. Les fintechs africaines pourraient ainsi devenir des acteurs incontournables, non seulement pour faciliter l’accès aux services bancaires, mais aussi pour établir des ponts entre l’Afrique et les marchés nord-américains.

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