Les services financiers mobiles ont pris un envol spectaculaire en RDC, passant de 6,59 millions d’abonnements au troisième trimestre 2020 à 21,67 millions au troisième trimestre 2023, selon les données de l’ARPTC, marquant une impressionnante augmentation de 228,8% sur cette période. Parallèlement, le taux de pénétration de l’argent mobile est passé de 7,5% à 22,8%.
Ces services financiers sont fournis par les opérateurs télécoms, notamment Vodacom, Orange, Airtel et Adricell à travers leurs plateformes respectives.
La croissance exponentielle de l’utilisation des services d’argent mobile ne trouve pas d’explication claire de la part du régulateur, mais elle peut être attribuée à l’émergence de nouvelles plateformes entre 2020 et 2023, ainsi qu’à une adoption croissante des services de téléphonie mobile.
En effet, le nombre d’abonnements mobiles est passé de 39,9 millions à 56,2 millions sur la même période, avec un taux de pénétration mobile grimpant de 45,1% à 59% dans une population estimée à 95,2 millions.
Malgré cette tendance à la hausse des services de mobile money, le taux de pénétration demeure modeste dans un contexte où ces solutions offrent une voie alternative pour la bancarisation des populations. Il est essentiel d’encourager une adoption plus large des services de mobile money pour renforcer l’inclusion financière de la population congolaise.
Dans son rapport intitulé « Base de données Global Findex 2021 », la Banque mondiale confirme que « l’argent mobile joue un rôle crucial dans l’inclusion financière en Afrique subsaharienne, notamment pour les femmes, en favorisant la possession de comptes et leur utilisation à travers les paiements, l’épargne et les prêts ».