La monnaie mobile a connu une croissance exponentielle dans les économies africaines, devenant un moteur clé de l’inclusion financière en permettant à de vastes segments de la population non bancarisée de participer activement aux économies du continent. Selon le rapport de la GSMA de 2024, les comptes d’argent mobile ont grimpé de 12 % pour atteindre 1,75 milliard en 2023, avec une augmentation significative des transactions internationales atteignant près de 29 milliards de dollars.
Christian Bwakira, directeur commercial d’Onafriq, souligne l’importance des paiements interopérables dans la connectivité de l’Afrique au commerce mondial. Il met en lumière la polyvalence des portefeuilles mobiles, qui permettent désormais aux consommateurs d’effectuer une multitude de transactions autrefois réservées aux comptes bancaires traditionnels ou aux cartes. Au Kenya, où M-Pesa domine avec une part de marché de 96,5 %, les consommateurs peuvent effectuer des achats variés, payer des factures et recharger leur téléphone en toute simplicité.
Cependant, malgré la popularité croissante de la monnaie mobile localement, son utilisation à l’échelle internationale reste limitée en raison du manque d’interopérabilité avec les commerçants mondiaux. Cette disparité entre l’inclusion financière régionale et l’accès au système financier mondial souligne la nécessité d’une plus grande interconnexion entre les portefeuilles d’argent mobile et les réseaux de cartes.
Les paiements par carte continuent d’être préférés par les consommateurs et les commerçants, offrant une opportunité d’unification des systèmes de paiement en Afrique pour faciliter les transactions internationales. L’environnement des paiements en Afrique étant diversifié, avec des méthodes de paiement variées d’un pays à l’autre, l’interopérabilité devient essentielle pour harmoniser cet écosystème fragmenté.
Les avancées technologiques et les partenariats stratégiques ouvrent la voie à une plus grande innovation dans le domaine des paiements, favorisant la commodité, la rapidité et l’accessibilité des transactions. L’interopérabilité croissante entre les portefeuilles mobiles et les cartes permet désormais aux individus et aux entreprises d’effectuer des paiements directs, renforçant ainsi l’intégration des systèmes de paiement locaux dans le commerce numérique mondial.
Le partenariat entre Onafriq et GTP en 2022 illustre cette tendance, en soulignant l’importance de l’interopérabilité des cartes et des portefeuilles mobiles pour une participation accrue à l’échelle mondiale. En reliant les écosystèmes des cartes traditionnelles telles que Visa et Mastercard à l’univers de la monnaie mobile, Christian Bwakira et ses initiatives ouvrent la voie vers une inclusion financière mondiale plus étroite et plus fluide pour les économies africaines.
Vers une intégration fluide des paiements mobiles et des cartes en Afrique
Le paysage des paiements évolue en Afrique, offrant aux utilisateurs la possibilité de transférer facilement des fonds entre leur carte et leur portefeuille, rompant ainsi avec le modèle traditionnel de carte préfinancée. Les cartes numériques sont désormais intégrées directement aux applications de portefeuille, éliminant le besoin de transporter une carte physique. Des acteurs mondiaux tels que Visa et Mastercard reconnaissent l’importance de collaborer avec les clients de monnaie mobile pour répondre à leurs besoins, comme en témoigne l’investissement de 200 millions de dollars de Mastercard dans la division fintech de MTN.
Dans un monde de plus en plus connecté et numérique, les frontières deviennent moins contraignantes pour les consommateurs et les commerçants. Les paiements transfrontaliers doivent devenir plus rapides, moins coûteux, transparents et sécurisés, afin de répondre aux besoins d’une clientèle mondiale diversifiée. L’interopérabilité des paiements entre l’argent mobile et les cartes crée un écosystème harmonieux où les utilisateurs peuvent effectuer des transactions en toute simplicité, peu importe le lieu ou le mode de paiement.
Bien que l’argent mobile ait révolutionné l’inclusion financière en Afrique avec 1,75 milliard de comptes enregistrés en 2023, son adoption à l’échelle mondiale doit encore progresser. L’intégration des portefeuilles mobiles aux réseaux de cartes est essentielle pour favoriser cette transition. L’acquisition de GTP par Onafriq souligne cette évolution, permettant des transitions fluides entre les portefeuilles mobiles et les paiements par carte.
En fin de compte, la facilité d’interaction entre ces divers modes de paiement contribue à un paysage financier plus inclusif et accessible, offrant aux individus la possibilité d’effectuer des transactions de manière abordable et fiable.
