La startup fintech nigériane OPay, soutenue par des géants tels que Sequoia Capital et Softbank, a connu une croissance vertigineuse depuis son cycle de financement de série C en 2021.
Selon des documents récents déposés par Opera, l’un de ses premiers investisseurs, la valorisation d’OPay a augmenté de plus de 30 %, soulignant ainsi l’essor des paiements numériques au Nigeria et l’émergence de nouvelles entreprises technologiques financières.
En 2018, Opera a acquis Paycom, une entreprise nigériane d’argent mobile, pour la rebaptiser OPay, devenant ainsi actionnaire. Cependant, la part d’Opera dans OPay a diminué progressivement, atteignant 6,4 % en 2021. En début 2023, cette part est remontée à 9,4 % après la vente de sa filiale fintech asiatique Nanobank à OPay en échange de capitaux propres.
Les récents dossiers déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis révèlent que la participation de 9,4 % d’Opera dans OPay est désormais estimée à 253 millions de dollars. Cette valorisation place OPay à 2,7 milliards de dollars, comparé aux 2 milliards de dollars de sa dernière levée de fonds.
Opera avait précédemment évalué sa part à 269 millions de dollars fin 2023, mais a réajusté sa juste valeur à la suite d’une transaction de financement plus modeste. OPay a connu une croissance fulgurante, en partie grâce à une réforme monétaire opportune qui a favorisé les paiements numériques, propulsant ainsi les volumes de transactions à des niveaux records début 2023.
La valeur des paiements numériques annuels a grimpé de plus de 50 % à 611 000 milliards de Naira, selon le Programme de règlement interbancaire nigérian (NIBSS), OPay se positionnant comme l’un des principaux acteurs bénéficiaires. La société a quadruplé sa base d’utilisateurs jusqu’en 2023 et augmenté ses revenus de plus de 60 % à taux de change constant, selon Opera.
Cependant, malgré sa croissance fulgurante, OPay, comme d’autres fintechs, doit relever des défis liés à la fraude et à la sécurité des clients. Ces problèmes ont incité les régulateurs, y compris la Banque centrale du Nigeria, à renforcer les règles de sécurité des comptes pour protéger les utilisateurs.