Depuis quelques années de nouvelles entreprises innovent rapidement dans les services financiers et prennent souvent davantage de risques que les banques traditionnelles.
Les technologies financières novatrices appelées fintechs, font des percées majeures dans le monde entier. L’évolution de la technologie donne parfois le vertige.
Dans le secteur bancaire, les fintech bouleversent les services financiers de base et poussent les banques à innover pour ne pas se laisser distancer. Pour les consommateurs, elles ouvrent la possibilité d’un accès plus large à de meilleurs services.
Cette évolution fait monter les enjeux pour les organismes de réglementation et de contrôle. En effet, alors que la plupart des fintech ont encore une taille réduite, elles peuvent se développer très rapidement avec des clients et dans des segments qui présentent davantage de risques que ceux des prêteurs traditionnels.
Cette croissance rapide, conjuguée à l’importance accrue que prennent les services financiers fournis par les fintechs dans l’intermédiation financière, peut présenter des risques systémiques tel que évoqué dans le dernier Rapport sur la stabilité financière dans le monde.
Les banques numériques désignées sous le nom de néo banques ont de plus en plus d’importance systémique sur leurs marchés locaux. Elles sont plus exposées que leurs homologues traditionnels aux risques que présentent les prêts à la consommation, qui sont généralement moins protégés contre les pertes car moins assortis de garanties. En outre, leur exposition tient au fait qu’elles prennent davantage de risques dans leur portefeuille de titres et de risques de liquidité. En effet, les néo banques détiennent moins d’actifs liquides par rapport à leurs dépôts que les banques traditionnelles.
Faute d’organismes régissant la finance décentralisée, il est difficile d’imposer une réglementation et un contrôle efficaces. Dans ce cas, la réglementation devrait principalement porter sur les entités qui accélèrent la croissance rapide de la finance décentralisée, par exemple les émetteurs de jetons indexés et les bourses de crypto-actifs centralisées. En outre, les autorités de supervision devraient encourager une gouvernance robuste, notamment via des codes professionnels et des organismes autorégulateurs. Ces organismes pourraient en effet être un bon moyen d’exercer une surveillance réglementaire efficace.
